Alors que les débats sur le désenclavement du Chablais continuent, que l’agglomération du Grand Genève grossit et que les routes saturent, la Suisse annonce qu’elle pourrait cofinancer la réouverture de la ligne du Tonkin St Gingolph (Valais/Savoie) et Evian-les-Bains.

Fermée depuis 1998, la ligne aurait pu devenir une voie cyclable si elle n’avait pas été protégée par trois conventions trilatérales (France/Suisse/Italie) et par une convention binationale militaire franco-suisse. A un an de l’ouverture du Léman Express, qui connectera la gare de Genève-Cornavin à Annemasse, la ligne du Tonkin est le maillon manquant autour du Léman.

Avec l’appui de la Confédération, le canton du Valais a investi ces dernières années 24 millions de francs suisses pour rénover la ligne ferroviaire qui traverse le Chablais valaisan, entre Saint-Maurice et Saint-Gingolph. Plus récemment, le Conseil fédéral a constitué une réserve de 100 millions de francs pour quelques projets transfrontaliers, au titre d’aménagements ou études préliminaires. La Confédération indique même qu’«un cofinancement peut aider à servir les intérêts de la Suisse dans les régions limitrophes.»

La remise en service, uniquement pour le trafic voyageur, permettrait de désenclaver le Chablais savoyard vers les Chablais valaisan et vaudois, et donc vers Lausanne, Berne et l’Italie.

Différentes associations se battent depuis des années pour ce tronçon, à l’image de RER Sud Léman, qui a lancé une pétition pour la multimodalité train-bateau-vélo sur la rive sud du Léman.

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