Selon le ministre Xavier Bettel, «la gratuité des transports publics sera introduite sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg durant le premier trimestre 2020». C’est en tout cas le plan préparé par la coalition gouvernementale, qui réunit le Parti Démocrate allié avec le Parti Socialiste des travailleurs et les Verts, avec comme objectif de donner la priorité aux questions environnementales.
En 2016, plus de 100 millions de passagers ont utilisé les transports publics dans ce pays européen d’à peine plus de 600’000 habitants.
Selon le ministère des Transports, le coût d’exploitation des transports publics s’élève à 491 millions d’euros au Luxembourg et les ventes de tickets et d’abonnements rapportent 40 millions d’euros par an.
Plus de contrôles ni d’amendes dans les trains, bus et le tram
Il reste cependant quelques obstacle sur le chemin de la gratuité: la vente de billets génère des emplois, celui des guichetier, qui se retrouveraient pour le coup au chômage. «Tant que ce n’est pas clarifié, on ne peut pas accepter cela», a déclaré à l’AFP Georges Merenz, président du FNCTTFEL-Landesverband, l’un des syndicats de transports au Luxembourg.
Ce dernier souligne également que la mesure ne profitera pas aux habitants des zones rurales, et s’interroge sur l’effet qu’elle aura sur les pendulaires frontaliers, au nombre de 190’000, qui viennent pour moité de France, et pour un quart d’Allemagne et un autre quart de Belgique.
La gratuité semble pourtant être une solution souhaitable pour d’autres pays européens: en juillet 2018, l’Estonie a mis en place un programme national de transports publics gratuits. En Allemagne, 5 villes du pays, dont l’ancienne capitale occidentale Bonn et la métropole industrielle de la Ruhr, Essen, qui compte près de 600’000 habitants, envisagent d’instaurer la gratuité des transports en commun.
Selon une étude, les automobilistes au Luxembourg ont passé en moyenne trente-trois heures dans les embouteillages en 2016.
Photo: Metrophil WikiCommons.