Quels changements pour Migros France après le rachat de Cora par Carrefour?

Cela fait maintenant trente ans que la Société Coopérative Migros Genève a lancé Migros France. En effet, en ouvrant deux hypermarché à partir de 1993, à Thoiry et à Etrembières, le géant orange souhaitait récupérer les clients genevois se rendant toujours plus volontiers en périphérie savoyarde et gessienne pour y faire ses emplettes. Il s’agissait de sa première implantation directe hors de Suisse, avant d’être imité par la Société Coopérative Migros Bâle en Allemagne en 2001 et qui finira par y renoncer et à n’y maintenir qu’un site de vente en ligne: migros-shop.de.

Depuis, Migros France s’est développé à Neydens (pays de Savoie) avec un centre de commerce et de loisirs avec un supermarché le le parc Vitam et y a racheté la célèbre discothèque « Macumba » pour s’agrandir, avec des restaurants, un pôle santé, une station-service et de logements pour son personnel.

Si vingt pour cent des produits proposés sont des articles suisses labellisés « Migros », le reste de son approvisionnement vient de centrales de distribution de l’enseigne Cora. Le groupe Carrefour étant en attente de l’avis de l’Autorité française de la Concurrence pour pouvoir avaler Cora (jusque là propriété du groupe belge Louis Delhaize), Migros Genève indique que « tous les contrats d’exploitation seront repris » après le rachat. Ce sont donc huitante pour cent de produits issus des centrales d’achat de Carrefour qui complèteront l’offre.

On se souvient que Migros était pressenti pour ouvrir un supermarché à Sciez-sur-Léman au début des années 2000, puis à Douvaine avec la reprise de l’Intermarché local en 2017, mais ces projets ne se sont jamais concrétisés. Cependant un projet d’ouverture de supermarché de proximité existe à Divonne-les-Bains, « mais qui reste à confirmer », selon Migros.