Pour limiter son empreinte carbone le Conseil de l’Université de Bâle (Unibas) a adopté le principe contraignant de la « règle des 1000 kilomètres ». Une première!

L’idée est d’inciter à utiliser les transports moins polluants comme le train pour tous les voyages universitaires, lorsque la distance n’excède pas 1000 kilomètres. La mesure n’est cependant que symbolique, puisqu’elle ne concernera que les sorties organisées par l’université pour les étudiants, mais pas les déplacements des chercheurs dans le cadre professionnel.

Selon la RTS, l’idée vient d’un petit groupe d’étudiants « pour qui le monde académique doit montrer l’exemple face à l’enjeu climatique », et qui se félicite de ce « premier pas qui va dans la bonne direction ».

Les modalités d’application seront discutées au sein du rectorat ces prochaines semaines. Le principal problème qui se pose est que les tarifs du trains est bien souvent supérieur à celui de l’avion. Peut-on obliger les gens à payer plus cher? Une forme de subvention pourrait être envisagée pour que le coût soit au même niveau que l’avion. La solution à ce problème pourrait être trouvée d’ici à l’automne 2019, suivi d’une rapide mise en application.

D’autres universités, comme celle de Neuchâtel songent à des mesures similaires: « Personne ne sait véritablement quelle mesure est la plus efficace ou la plus appropriée mais nous sommes en phase d’expérimentation. Le trait commun à toutes ces initiatives, c’est la conviction qu’il faut faire quelque chose (…) et de façon relativement urgente », a déclaré le vice-recteur de l’Université de à la RTS.


On ne peut que se réjouir que cette question urgente liée au changement climatique soit enfin prise à bras le corps par ces institutions. Mais n’est-on pas en train de prendre le problème à l’envers? La croissance du trafic des aéroports de Genève et Bâle-Mulhouse doivent leur essor notamment aux vols de courte distance, très bon marché grâce notamment à l’absence de taxes sur le kérosène. Les compagnies low-cost ont déjà enterré de nombre de lignes de trains nocturnes et même de ceux à grande vitesse.

Il est plus qu’urgent d’intégrer les coûts environnementaux pour tous les transports, et rétablir l’égalité fiscal dans l’aviation. Sinon, les mesures comme celles de l’Unibas restera symbolique. AL

Photo: Universität Basel/Christian Flierl