On ne sait pas toujours que des trésors se cachent dans nos tiroirs… C’est grâce à un papyrologue étranger que l’Université de Bâle a redécouvert d’inestimables documents dans ses archives.

«Avez-vous toujours vos papyrus égyptiens?» Pour répondre à cette question, Sabine Hübner, professeure d’histoire ancienne, a dû fouiller dans les collections de l’université de Bâle, et a finalement retrouvé dans le Cabinet des manuscrits  65 papyrus vieux d’environ 2000 ans. Ils avaient été aquis il y a un siècle par l’université, et, faute de spécialiste, avaient fini par être oubliés.

Parmi ces textes – rédigés en grec, en latin, en copte et en hiératique – on y trouve des contrats, des lettres, des quittances et même des lettres privées.

Sabine Hübner y a même trouvé une perle, la plus ancienne lettre connue de l’ère chrétienne (IIIe siècle). On trouve aussi dans la collection des documents offerts à l’Université de Bâle en 1591 et qui ont été parmi les premiers papyrus parvenus aux chercheurs occidentaux.

Ces lettres seront digitalisées, traduites et commentées. «Grâce à ces papyrus tirés des sables, la vie quotidienne en Egypte ancienne est beaucoup mieux documentée que des périodes plus récentes comme le Moyen Age ou la Renaissance», explique Paul Schubert, professeur de Grec ancien à l’Université de Genève.

Pour aller plus loin (en allemand): www.unibas.ch