La frontière franco-suisse traverse les jardins familiaux de Bâle Ouest, ce qui par temps de coronavirus complique la vie de quelques 1100 jardiniers amateurs: pendant plusieurs semaines, ceux-ci n’étaient plus autorisés à s’y rendre.

L’accord leur permettant d’y accéder à nouveau a été conclu après de longues négociations entre le service des parcs et jardins du canton de Bâle-Ville, les garde-frontière suisse et les autorités françaises. Les conditions d’accès restent très restrictives: le temps passé sur place est limité à une heure et n’est autorisé qu’aux locataires inscrits officiellement et qui ne vivent pas à plus d’un kilomètre du jardin. Ils doivent en outre être en mesure de s’identifier à tout moment avec une carte d’identité ou un passeport, ainsi que son Zollbüchlein (livret douanier).

L’Attestation de déplacement dérogatoire, que la France a introduite avec l’état d’urgence sanitaire, est également requise. Il doit être rempli à chaque fois que les jardiniers se rendent dans leurs jardins.

L’un des jardiniers bâlois a fait part de son soulagement à nos confrères de TeleBasel: « C’est une chance que nous puissions retourner dans notre jardin, sinon tout aurait été fichu. Et ça nous permet de faire un peu d’exercices », a-t-il déclaré. Un de ses voisins de jardin, qui travaille dans le secteur de la santé, confie qu’après plus de 12 heures quotidiennes de travail, venir ici lui permet de décompresser un peu, même si cela est de courte durée: «j’ai à peine le temps d’arroser les semis que je dois repartir », confie-t-il.