La CGN a annoncé ce mercredi l’attribution du marché de construction de deux nouveaux bateaux à technologie hybride destinés au transport public, d’une capacité de 700 personnes chacun. Ils seront construits par l’entreprise suisse Shiptec. Avec ces unités qui entreront en service en 2022 et 2023, c’est une nouvelle offre, baptisée Naviexpress, qui se mettra en place avec des cadences augmentées, des capacités accrues, et un confort amélioré.

Selon le communiqué, « la consommation des nouveaux bateaux sera réduite de plus de 40% par rapport aux bateaux actuels ». L’idée est de rendre les navettes entre le Chablais savoyard et le canton de Vaud attractives avec de nouvelles prestations pour favoriser le report de la voiture vers les transports publics lacustres.

Une fois les deux unités en service, un trajet en bateau entre la France et la Suisse générera 30 fois moins de CO2 qu’en voiture individuelle. De nouveaux bateaux à la pointe La CGN vient d’attribuer le mandat de construction de deux bateaux de passagers d’une capacité de 700 places chacun.

D’un coût unitaire de 28.5 millions de francs, les deux nouveaux bateaux seront fabriqués par le chantier naval suisse Shiptec AG, dont le siège est à Lucerne. Ce choix est le résultat d’un processus d’appel d’offres public international pour lequel des dizaines d’acteurs européens actifs dans la branche ont été sollicités.

L’assemblage sera réalisé en intégralité au chantier naval d’Ouchy pendant les années 2021 et 2022. Motorisés d’une technologie hybride parallèle et munis de coques perfectionnées, ces deux nouveaux bateaux permettront une consommation réduite. Ils sont équipés de panneaux solaires sur le toit, pour un apport électrique d’appoint. La possibilité d’une remotorisation ultérieure avec une technologie encore plus favorable à l’environnement est assurée.

Capacité, confort et attractivité accrues

Dès la mise en service du premier bateau, la CGN sera en mesure de doubler le nombre de places assises en heures de pointe entre Lausanne et Evian. Sur cette ligne, la fréquence passera ainsi à 45 minutes entre chaque départ le matin et le soir, contre 1h20 aujourd’hui. La mise en service du deuxième bateau, qui sera livré d’ici fin 2022 et mis en exploitation début 2023, permettra d’accroitre l’offre de 50% entre Lausanne et Thonon et de tripler celle entre Nyon et Yvoire en redéployant la flotte de transport actuelle.

Le débarquement sera accéléré en raison de la présence de deux passerelles automatisées. Le temps d’embarquement et de débarquement sera en outre réduit à 3 minutes. Un ascenseur offrira aux personnes à mobilité réduite un accès à tous les ponts du bateau. Le report des unités de la flotte permettra enfin une amélioration de la navigation et de la fiabilité de la ligne Nyon-Yvoire aux conditions météorologiques souvent difficiles.

L’offre « Naviexpress » permettra donc de poursuivre substantiellement la réduction des émissions dans le bassin lémanique, puisque le trajet en bateau d’une personne générera 30 fois moins de rejets de CO2 que si elle faisait le même déplacement en voiture individuelle. Il va de soi que les nouveaux bateaux et le renforcement de l’offre bénéficieront également à la clientèle de loisir naviguant en journée et le week-end.

Pour rappel, ces évolutions de la flotte et de l’offre s’inscrivent dans le partenariat renforcé à long terme signé entre les autorités organisatrices des transports vaudoises et françaises. Il repose sur une convention de coopération entre le Canton de Vaud, la Communauté de communes pays d’Evian – vallée d’Abondance (CCPEVA) et Thonon Agglomération, confirmant leur volonté de développer et de financer de manière conjointe le transport public sur le lac Léman.

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