L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a mis en garde sur la situation de violence subie par les journalistes au Mexique, notant que de 2014 à 2018, il était le deuxième pays le plus dangereux du monde pour les journalistes. Seule la Syrie fait pire.

Dans un rapport intitulé « Intensified Attacks, New Defenses. Évolution de la lutte pour la protection des journalistes et pour la lutte contre l’impunité », l’UNESCO précise qu’au cours de cette période, au moins 53 journalistes ont été tués au Mexique. Tandis que 54 ont été tués en Syrie et 46 en Afghanistan. L’organisation mexicaine Article 19 a comptabilisé 249 agressions contre la presse à travers le pays en 2018. 46,7% de celles-ci ont eu lieu en période électorale. Dans 99% des cas, elles restent impunies.

Pour l’année en cours, ce sont au moins 10 journalistes qui ont été assassinés dans le pays, et 131 depuis 2000, selon Article 19En moyenne, au cours des cinq dernières années, deux journalistes ont été assassinés par semaine, a précisé pour sa part l’UNESCO dans son rapport présenté à la quarantième session de la Conférence générale du Secteur de la communication et de l’information.

Dans le rapport, l’agence des Nations Unies a déclaré que parmi les huitante-quatre États membres de l’UNESCO, le Mexique était le pays qui recevait le plus de recommandations concernant les risques encourus par les journalistes dans ce pays, avec 13 recommandations, suivi du Kirghizistan et du Royaume-Uni.

Photo de Rubén Espinosa, journaliste dénonçant les assassinats dans l’Etat de Veracruz sous la mandature du gouverneur Javier Duarte. Il lui-même été assassiné en 2015.