L’année 2022 a été placée sous le signe d’un nouveau départ après la pandémie. Le nombre de passagers à l’EuroAirport est très fortement reparti à la hausse. Au total, l’Aéroport a accueilli 7 millions de passagers en 2022 contre un peu plus de 9 millions en 2019.

Pendant le premier trimestre de l’année 2022, le nombre de passagers s’est maintenu à un niveau relativement faible, puis il a fortement augmenté à partir du mois d’avril. Durant la période estivale, des pics de fréquentations encore plus importants qu’en 2019 ont été enregistrés, et ce, pour un nombre de passagers globalement plus faible. Le taux d’occupation des parkings était également très élevé, dépassant à certaines périodes les pics d’occupation de l’année 2019. La période estivale s’est déroulée de manière satisfaisante. Cela s’explique essentiellement par le fait que l’EuroAirport et ses partenaires, dans leur grande majorité, ont réussi à embaucher suffisamment de personnel pour faire face à la situation. 

Le nombre total de mouvements aériens s’est élevé à 84 136 (+31,7%/2021 resp. -15,3%/2019) dont près de 64 300 vols commerciaux (+56%/2021 resp. -21,1%/2019).

L’EuroAirport sert essentiellement de platerforme vers l’Europe et le bassin méditerranéen: 25 compagnies aériennes ont proposé un total de 90 destinations en 2022.

Consolidation de l’activité Fret
L’activité fret permet à l’Aéroport de Bâle-Mulhouse de jouer un rôle stratégique au service de l’économie régionale. Le fret se divise en deux grands segments : le fret général (fret tout cargo et fret camionné) et le fret express.

En dépit d’une légère baisse du volume de fret de 4,2% à 114 320 tonnes (année précédente : 119 300 tonnes, 2019 : 106 075 tonnes), le DAS fret a conforté sa position en 2022. La baisse a été de 7 pour cent pour le fret express (+4,6%/2019) tandis que le fret général a diminué de 16,3% au niveau du fret tout cargo et il a augmenté de 4,4% au niveau du fret camionné.

En 2022, l’Etablissement public « Aéroport de Bâle-Mulhouse » a relancé les embauches après une période de gel de 2 ans. Sur un effectif initial de 402 personnes fin 2019, 57 employés ont quitté l’Aéroport de Bâle-Mulhouse entre 2020 et 2021, sans qu’il y ait eu de licenciements. Fin 2022, la plateforme comptait 6220 emplois dont 367 se situent directement au sein de l’Etablissement public. L’ensemble du site aéroportuaire reste ainsi l’un des plus importants employeurs de la région trinationale.

Environnement
Les deux axes d’action majeurs, à savoir la réduction de l’empreinte sonore et la réduction de l’empreinte carbone, ont été poursuivis en 2022.

L’EuroAirport poursuit une stratégie à deux niveaux : à long terme, l’EuroAirport veut définir et mettre en œuvre un plafonnement des nuisances sonores (courbes de brut limitantes) causées par les opérations aériennes et ce, en collaboration avec les autorités de tutelle, les politiques et les associations. Cela doit permettre de créer une sécurité juridique pour tous les acteurs impliqués.

A court terme, l’EuroAirport souhaite réduire les nuisances sonores nocturnes qui représentent un important facteur de tension. Les mesures entrées en vigueur le 1er février 2022 prévoient d’une part l’interdiction des décollages programmés entre 23h et minuit. D’autre part, les décollages et atterrissages d’avions particulièrement bruyants sont interdits pendant les heures sensibles de la nuit entre 22h00 et 6h00.

Bilan intermédiaire des nouvelles mesures
Certes, le nombre de décollages après 23h00 a diminué de 68 % par rapport aux années précédentes. De plus, aucun décollage après 23h00 n’a été programmé depuis février 2022. Toutefois, la situation en matière de nuisances sonores s’est détériorée entre 23h00 et 23h15 par rapport à la situation antérieure à la mise en œuvre de la nouvelle mesure. Cela s’explique essentiellement par les décollages qui, avant la mise en œuvre de la mesure, avaient lieu après 23h00, et qui ont été programmés peu avant 23h00 en 2022. Par conséquent, les communes autour de l’Aéroport sont davantage survolées qu’auparavant peu après 23h00. Du point de vue de l’EuroAirport, cela n’est pas acceptable. C’est pourquoi il s’engage, en coopération avec les autorités de tutelle française et suisse, avec les compagnies aériennes concernées et par le biais d’adaptations supplémentaires de ses propres infrastructures, à mettre en œuvre toutes les actions permettant d’obtenir des améliorations afin de réduire de manière significative les survols en augmentation peu après 23h00.

En outre, l’accent est mis sur la première heure de la nuit entre 22h00 à 23h00. Il s’agit d’éviter que l’interdiction des décollages programmés ne provoque une augmentation des nuisances sonores en avançant les décollages de 23h00 à 24h00 sur la période précédant 23h00. Des mesures correctives doivent être prises en temps voulu. Pour ce projet aussi, l’Aéroport travaille en étroite collaboration avec les autorités de tutelle française et suisse.

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